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Le retraitement des infections périapicales: chirurgie ou pas ?

Dr Fabio Gorni

Dr Fabio Gorni

lun. 23 septembre 2013

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Un certain pourcentage de lésions périapicales ne répond pas favorablement aux traitements endodontiques et laisse apparaître une radio transparence apicale après l’intervention du praticien. On sait aujourd’hui que les conditions initiales (infection, perte de substance…) de la dent influent sur les chances de réussite du traitement. Des études démontrent que les soins effectués sur des dents nécrotiques ont moins de chance de succès que ceux réalisés sur des dents sans lésions.

En présence d’une infection périapicale sur une dent déjà traitée, le dentiste doit réfléchir aux options qu’il peut proposer au patient afin de résoudre le problème, en tenant compte des aspects suivants :

  • Les conditions de la dent et sa capacité de restauration.
  • La taille et la position de la lésion.
  • La qualité du traitement endodontique.
  • La présence ou non d’une altération anatomie endodontique.
  • La présence d’obstructions canalaires.

Avant toute intervention, le praticien doit évaluer l’absence de fracture verticale ainsi que la capacité de restauration de la dent, puis il devra opter pour un retraitement non chirurgical ou une chirurgie endodontique. Les deux options ont des avantages et des inconvénients et répondent à des indications précises.

Ces dernières années, le champ d’action du retraitement non chirurgical a considérablement été élargi et les taux de réussite de ce type de protocole se sont très nettement améliorés. Cela est dû d’une part aux nouvelles techniques, mais aussi aux équipements innovants qui aident le dentiste dans la résolution de cas cliniques complexes aux pathologies multiples.

Cela signifie qu’une approche non chirurgicale peut être utilisée aujourd’hui dans des cas qui, par le passé, faisaient appel à la chirurgie pour être résolus. Cela ne signifie pas pour autant que la chirurgie endodontique n’est pas performante.

L’objectif du retraitement est d’éliminer les obstacles qui rendent difficile la mise en forme complète, le nettoyage et le remplissage du système canalaire. Grâce aux inserts ultrasonores et aux instruments rotatifs dédiés, nettoyer le système canalaire est beaucoup plus facile, plus rapide et plus sûr qu’il ne l’a jamais été.

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La désinfection par la solution d’irrigation s’est vue nettement améliorée grâce à l’action de limes US-actives, qui garantissent une meilleure désinfection du système canalaire dans son ensemble.

L’endodontie a également fait un bon en avant depuis l’introduction du microscope opératoire. Une meilleure vision du champ opératoire permet la suppression en toute sécurité des bris d’instruments, de franchir des butées et la résolution des perforations.

Le traitement des perforations a de meilleures chances de réussite grâce à l’introduction de nouveaux matériaux d’obturation biocompatibles tels que le Super EBA ou le MTA dont la caractéristique est de prendre dans un environnement humide et de sceller l’espace endodontique. Afin de choisir le matériau de remplissage le plus adapté à la problématique du patient, les critères de sélection entre les différents produits sont principalement liés à la taille de la perforation et à la possibilité de réaliser une hémostase. Dans le cas de saignements, l’utilisation du Super EBA est recommandée car plus facile à manipuler.

L’approche moderne de l’endodontie permet de traiter et de conserver les dents, alors que dans le passé, elles auraient été extraites et remplacées par des prothèses adjointes, des bridges ou par des implants. De toute évidence, l’habileté de l’opérateur et sa connaissance de l’anatomie endodontique peuvent faire la différence dans les cas les plus complexes. Toutefois, il est fortement recommandé d’analyser et d’anticiper dans la phase préopératoire toutes les difficultés qui peuvent être rencontrées pendant le traitement, afin d’être capable de distinguer les cas qui peuvent être résolus facilement, des cas qui nécessitent un équipement particulier et finalement les cas qui doivent être orientés vers un spécialiste.

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